Recip-e: une mise en oeuvre irréaliste

Recip-e: une mise en oeuvre irréaliste

Le projet de prescription électronique aussi appelé « Recip-e » est en cours depuis 2007. Le Gouvernement fédéral a décidé de donner un coup d’accélérateur au projet dans le cadre du plan e-santé 2013-2018. Mais force est de constater que les conditions de réussite du projet ne sont malheureusement pas réunies par le Gouvernement Fédéral.

Pour l’instant les deux modes de prescription sont encore possibles (papier et électronique). A partir du 1er janvier 2018, seules les prescriptions électroniques seront acceptées en pharmacie.

Pour réaliser une prescription électronique, le médecin doit obligatoirement disposer d'un logiciel de dossier médical informatisé. Et le patient disposer d’une carte d’identité électronique. 

Problème: comment assurer le remboursement des soins des enfants, sans-papiers et résidents étrangers ne disposant pas d'une carte d'identité électronique au format belge ?

Par ailleurs, une partie conséquente du monde médical n’est pas encore informatisée, en particulier les + de 50 ans. On estime qu’entre 20 et 40 % des 1280 médecins généralistes actifs à Bruxelles n’ont pas de dossier médical informatisé. Et rare sont les médecins spécialistes pratiquant en privé à disposer d’un dossier médical informatisé.

Une solution doit être trouvée de toute urgence. Au risque de décourager la profession. Et ce dans un contexte de réelle pénurie.

Le sérieux réclame au moins une période transitoire et d’accompagnement des praticiens.

Comme Ministre en charge de la santé à Bruxelles, je plaide donc auprès de la Ministre De Block pour qu’une solution soit trouvée rapidement.